Après le septième alinéa de l’article L. 721‑2 du code de l’éducation, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« 7° Ils peuvent conduire des actions d’éducation et de formation au développement durable auprès d’acteurs du territoire. »
Après le septième alinéa de l’article L. 721‑2 du code de l’éducation, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« 7° Ils peuvent conduire des actions d’éducation et de formation au développement durable auprès d’acteurs du territoire. »
Cet amendement vise à permettre aux INSPÉ d’être des acteurs clés de la transition au développement durable en leur permettant de conduire des actions d’éducation et de formation en matière de développement durable avec l’ensemble des acteurs de leurs territoires y compris les autres composantes universitaires.
De la même manière que l’article 3 de ce présent projet de loi permettra au CESE de s’enrichir d’un volet environnement afin de favoriser les démarches collectives dans le domaine de l’éducation au développement durable, cet amendement vise à enrichir les démarches collectives dans l’enseignement supérieur. Nous proposons d’élargir les missions des INSPÉ afin de faciliter, animer et piloter concrètement des actions et projets d’éducation et de formation au développement durable auprès de différentes catégories d’acteurs.
En vertu de l’Article L721‑2 du code de l’éducation, les INSPÉ préparent les futurs enseignants et personnels d’éducation aux enjeux de respect et de protection de l’environnement et à la transition écologique. Et l’arrêté de 2013 fixant le cadre national des formations dispensées au sein des masters « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » a permis d’intégrer dans la formation l’éducation à l’environnement et au développement durable (article 2).
Ainsi, cet amendement porte deux objectifs.
Premièrement, force est de constater que la formation des formateurs, des futurs enseignants, évolue au prisme des changements induits par les enjeux de développement durable et les attentes des étudiants. Convaincus que l’éducation au développement durable doit s’articuler à la fois à de la pédagogie de programme et à une pédagogie de projet, des INSPÉ adaptent leurs modalités de formation pour développer des actions et projet de terrain, accompagnés par les enseignants, associant les étudiants, les universités, et des partenaires extérieurs. Ainsi, cet amendement permettra d’encourager des projets pédagogiques d’éducation au développement durable, dans le cadre de la professionnalisation des étudiants (à la fois dans les diplômes et dans les concours) ou sur leur terrain de stage dans les établissements scolaires ou dans le cadre de projet de mémoire de recherche en EDD.
Deuxièmement, les simples mesures d’information et de sensibilisation ne suffiront pas à apporter des réponses à l’urgence des enjeux. Ainsi, nous proposons que les INSPE, forts de leur expérience dans le domaine de l’éducation et de la formation, puissent engager et accompagner de véritables formations innovantes et engageantes en relation avec leurs partenaires, plus particulièrement avec l’ensemble des autres composantes universitaires et des différentes écoles. Ces professionnels de l’éducation, de l’ingénierie en formation sont un vivier sous exploité en terme de formation au développement durable. Présents dans chaque département, les INSPÉ, par leur maillage et leur ancrage territorial peuvent être des facilitateurs de la transition par des actions d’éducation et de formation contextualisées, co-construites en partenariat avec les acteurs sur les territoires. Ainsi, cet amendement offre la possibilité aux INSPÉ de conduire des actions de formations auprès d’acteurs du territoire (organisations, collectivités territoriales, entreprises, associations etc...) et sécuriser des projets d’innovations partenariales en matière de développement durable.
Cet amendement a été co-écrit avec le RéUniFEDD et a le soutien de la CPU et de la CGE.