3.2. Assurer la réparation des préjudices sociaux et fiscaux
Cette coordination doit en outre être assurée dans le souci constant de traiter non seulement la dimension répressive du travail clandestin, mais également ses conséquences économiques et financières.
Il convient, en effet, que les services fiscaux, les services du Trésor et les organismes de protection sociale reçoivent toute l'information nécessaire pour engager, soit auprès de l'auteur du travail clandestin, soit auprès du bénéficiaire de cette activité illicite, les procédures destinées à obtenir le paiement des impositions et des cotisations éludées.
A cet égard, les services de recouvrement ont la faculté, en application des dispositions de l'article L. 324-13-1 du code du travail, de mettre en oeuvre la << solidarité financière >> qui permet de réclamer au << donneur d'ordre >>, destinataire final de la prestation réalisée de façon illicite, le paiement des dettes salariales, sociales et fiscales de celui qui a effectué du travail clandestin.
Cette faculté devra être utilisée chaque fois que les conditions en sont réunies, et notamment dans les cas fréquents où la personne physique ou morale qui a effectué un travail clandestin n'est pas solvable ou a disparu. D'une manière plus générale, vous vous attacherez à obtenir des services compétents une attention particulière à l'évaluation et à la réparation des préjudices économiques et financiers que la collectivité nationale tout entière subit du fait du travail clandestin.
Pour les modalités pratiques de mise en oeuvre des présentes instructions,
vous pourrez utilement vous reporter à :
- la circulaire du Premier ministre du 25 juillet 1990 relative à la coordination de la lutte contre le travail clandestin, l'emploi non déclaré et les trafics de main-d'oeuvre ;
- la circulaire du Premier ministre du 24 janvier 1992 relative au dispositif de lutte contre le travail clandestin.
Vous voudrez bien faire part à la mission de liaison interministérielle pour la lutte contre le travail clandestin, l'emploi non déclaré et des trafics de main-d'oeuvre, 55, rue Saint-Dominique, 75007 Paris, des difficultés soulevées par l'application de la présente circulaire.