M. Daniel Percheron expose à M. le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse et des sports, les conséquences du désengagement de l'Etat relatives à l'abandon de l'expérience de soutien aux entreprises intermédiaires. En effet, la circulaire n° DE 49/86 émanant du ministère des affaires sociales et de l'emploi du 29 septembre 1986 précise que l'expérience de soutien aux entreprises intermédiaires ne sera pas poursuivie.
Il est précisé que les organisateurs n'ont qu'à se retourner, s'ils veulent continuer à fonctionner, sur les organismes de gestion des fonds défiscalisés. Or ces organismes rencontrent de gros problèmes financiers. De ce fait, les jeunes les plus en difficulté sont condamnés à la marginalisation ; ils sont tout simplement exclus.
Le programme des entreprises intermédiaires était l'émanation d'une réflexion sur les expériences alternatives entre les partenaires associatifs et le Gouvernement. Il était un projet d'insertion et non un projet d'assistance ou d'exclusion. Son abandon implique le droit à la non-existence d'une catégorie de jeunes, les plus défavorisés, les plus en difficulté, ceux qui n'ont pas eu de chance.
Aussi lui demande-t-il s'il n'estime pas souhaitable de revenir sur cette mesure, eu égard aux conséquences sociales qu'elle entraînerait.