M. Christian Cointat attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées, en mai/juin 2004, les élections aux commissions consultatives paritaires centrales de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (CCPCA). Les procès-verbaux des opérations de dépouillement font état de négligences et irrégularités.
Une instruction du 15 mars 2004, adressée à tous les postes diplomatiques, dispose que, pour garantir le secret du scrutin, le dépouillement des votes ne s'effectue pas localement, mais à Nantes, dans le cas où le nombre de votants, par commission, est inférieur à cinq. Or il a été constaté que, dans dix pays, un dépouillement local a été opéré en violation de ces dispositions.
Dans huit pays, où un seul vote a été recensé, il a été procédé au dépouillement local. Dans ces cas, l'électeur ayant voté est directement identifié ainsi que le sens de son vote. Il est ainsi très gravement porté atteinte au principe du secret du vote, principe consacré par la Constitution et les règles de droit commun.
De telles irrégularités se reproduisent tous les trois ans, depuis de nombreuses années, lors de chaque renouvellement des commissions. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui faire connaître s'il entend prévoir à l'avenir que tous les suffrages à ces commissions centrales (quel que soit le nombre de votants) seront dépouillés à Nantes afin de conserver le principe fondamental du vote secret.
Cette règle est déjà adoptée pour les élections aux commissions consultatives paritaires du ministère des affaires étrangères (CCPM). Il est donc regrettable qu'une règle différente ait été maintenue pour les élections aux commissions consultatives paritaires de l'Agence, maintien dont les graves conséquences apparaissent clairement.
Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître quelles conséquences le Gouvernement entend tirer de cette situation et s'il est envisagé d'adresser des instructions spéciales aux services qui n'ont pas respecté l'instruction du 15 mars 2004. Il souhaite également savoir si les textes réglementaires qui régiront les futures élections seront modifiés en ce sens.