Mme Danièle Pourtaud attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur les implications dramatiques du protocole du 26 juin, re-signé le 13 novembre, pour les femmes enceintes et les intermittents en congé maladie. En effet, tel que le prévoit l'accord et à la différence du précédent régime d'assurance-chômage des intermittents, les arrêts maladie et les congés maternité ne sont plus considérés comme des périodes de travail.
Ils ne rentrent donc pas en compte dans le calcul des 507 heures nécessaires pour avoir droit aux indemnités chômage. A défaut de revenir sur le régime antérieur qui permettait de comptabiliser 5 heures par jour sur toute la période de congés maternité, l'Unedic a proposé souverainement le 2 février de la " neutraliser ", ce qui équivaut à prolonger d'autant la période de référence pour la réalisation des 507 heures.
Par exemple, si on constate un arrêt maladie ou un congé de 5 mois, les Assedic comptabiliseront les heures sur une période de 16 mois, au lieu de 11 mois. Un tel dispositif proposé in extremis ne vise qu'à faire taire le scandale, mais il ne résout rien. Il se révèle particulièrement grave pour les femmes caméramen, danseuses ou comédiennes, qui bien souvent sont contraintes de cesser toute activité bien avant la période de congés maternité.
Après plusieurs mois d'arrêt, il est très difficile de reprendre une activité professionnelle dans un milieu caractérisé par la discontinuité du travail et la multitude des contrats, ce qui nécessite une ouverture et une disponibilité permanente. En conséquence, elle lui demande ce qu'il est en mesure de faire pour que l'Unedic revienne sur le dispositif antérieur pour les congés maternité et les congés maladie.
Elle lui demande s'il n'est pas plus que jamais opportun d'inciter les partenaires sociaux à rouvrir de véritables négociations sur l'ensemble du protocole.