M. Guy Penne attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur le problème lié à l'assurance volontaire vieillesse de la sécurité sociale pour les Français expatriés. Alors que la loi permet depuis 1965 l'affiliation à l'assurance volontaire vieillesse de la sécurité sociale pour nos compatriotes expatriés, près de 5 p. 100 seulement d'entre eux y sont inscrits.
En effet, les taux de cotisations trop élevés sont hors de portée de la plupart des Français établis à l'étranger et notamment dans les pays en voie de développement ou à monnaie fondante. Les représentants du C.S.F.E. et du conseil d'administration de la caisse des Français de l'étranger ont donc demandé de manière répétée et unanime que les cotisations soient baissées par le biais de l'élargissement de la 4e catégorie en assurance vieillesse à tous les assurés dont les revenus sont égaux ou inférieurs à 25 p. 100 du plafond de la sécurité sociale.
Les retraites étant proportionnelles aux cotisations versées, une baisse des cotisations n'entraînerait pas de problèmes financiers pour les régimes des retraites. Cette mesure relèverait exclusivement du domaine réglementaire (modification de l'article R. 742 du code de la sécurité sociale.) Une telle disposition pourrait augmenter les recettes du régime vieillesse des expatriés, car elle permettrait l'effort contributif de la grande majorité d'entre eux actuellement écartés de cette assurance, alors qu'ils ne peuvent dans l'état actuel des choses que demander éventuellement à bénéficier de mesures d'assistance à fonds perdus comme l'allocation de solidarité ou l'allocation spéciale.
Au contraire, les dépenses supplémentaires seraient limitées au nombre beaucoup plus réduit des expatriés pouvant demander une retraite au taux plein et donc le bénéfice du " minimum contributif " et cela d'ailleurs uniquement dans le cas où ces personnes auraient cotisé plus de vingt-deux ans. Il lui demande donc quelles mesures il envisage de prendre pour répondre aux demandes répétées des Français expatriés.