M. le président. La parole est à M. Jean-Claude Anglars, pour le groupe Les Républicains. (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)
M. Jean-Claude Anglars. Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, le problème de la situation juridique des concessions hydroélectriques dure depuis trop longtemps.
Pour vous avoir interrogée à plusieurs reprises sur le sujet, madame la ministre, je connais votre point de vue. Mais, contrairement à ce que vous avez affirmé le 1er mars 2023, la loi relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables n'a pas permis de réaliser les investissements nécessaires pour les concessions échues.
Votre ancien collègue Bruno Le Maire (Ah ! sur des travées du groupe Les Républicains.) avait promis un texte pour la fin de l'année 2024, après un débat sur l'équilibre global du système énergétique, mais les événements politiques récents - je n'y reviens pas... - ont écarté cette solution peu convaincante.
Je le rappelle, notre indépendance énergétique par le mix énergétique et la concrétisation des projets de développement hydroélectrique dépend de l'évolution du cadre juridique et de la résolution du contentieux européen sur le renouvellement des concessions. À défaut, les investissements ne se font pas.
À titre d'exemple, sous la Truyère, en Aveyron, le projet de construction par EDF d'une centrale de 430 mégawatts sur le site de la station de transfert d'énergie par pompage (Step) déjà existante de Montézic est en stand-by. Ce chantier pluriannuel, évalué à 500 millions d'euros d'investissements, prend un retard inacceptable !
Je sais que, pour avoir notamment été corapporteur de la mission d'information qui a été mise en place sur le sujet à l'Assemblée nationale en mai dernier, mais qui n'est pas allée à son terme, le nouveau ministre de l'économie, M. Armand, est attentif à l'avenir des barrages hydroélectriques, qui sont une source stratégique de la souveraineté énergétique de la France.
Je connais ses lignes rouges, et j'y souscris : premièrement, pas de remise en concurrence ; deuxièmement, pas de mise en cause de l'intégrité d'EDF.
Madame la ministre, pouvez-vous nous confirmer que le règlement de la situation juridique des concessions hydroélectriques est une priorité du nouveau gouvernement dans le contexte actuel ? Quelles solutions envisagez-vous pour sécuriser les projets afin qu'ils puissent démarrer ? (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)