M. Roger Besse fait sien l'émoi suscité par les propos que proclamait à Nantes, le 26 octobre dernier, le ministre de l'agriculture d'alors, devant les parlementaires du parti socialiste : " Le nombre d'agriculteurs n'est pas une question fondamentale. Sur le million d'agriculteurs, la moitié va disparaître.
On n'en remplacera pas un pour un... Dans quinze ans, l'essentiel de la production agricole se produira dans le bassin parisien et dans le grand ouest. Ailleurs, il n'y aura que des arbres et des yeux pour pleurer . " (Extrait du journal l'Indépendant du 28 septembre 1990). S'agissant d'une prise de position d'une extrême importance pour les zones considérées, il prie M. le ministre de l'agriculture et de la forêt de bien vouloir lui faire savoir si, au-delà de la réponse faite lors de la séance du 9 octobre dernier, il s'agit bien " d'une appréciation caricaturale " ou si, au contraire, il considère que les zones défavorisées et de montagne peuvent encore se prévaloir d'un rôle économique lié à des productions spécifiques et traditionnelles et non pas seulement à une fontion limitée à la protection de l'environnement.