M. André-Georges Voisin fait part à M. le ministre de la défense des inquiétudes suscitées par les transferts de gestion au bénéfice du secteur privé des centres de cure thermale militaires et attire plus précisément son attention sur l'avenir de l'hôpital thermal des armées d'Amélie-les-Bains qui accueille de nombreux invalides de guerre. En conséquence, il lui demande si cet établissement restera placé sous son autorité.
Réponse. - Inspirée par un souci de meilleure gestion du thermalisme militaire, la nouvelle organisation des soins thermaux n'est pas de nature à remettre en cause les droits légitimes des curistes ni la qualité du service rendu. Pour la campagne thermale 1992, les moyens mis en oeuvre par le service de santé des armées permettront d'assurer une capacité d'accueil satisfaisante dans quinze établissements.
Les curistes seront reçus à l'hôpital thermal d'Amélie-les-Bains, au centre hospitalier de Lamalou-les-Bains où vingt lits seront réservés à la crénothérapie mais également dans les centres thermaux des armées de Vichy, Plombières, Dax et Chatel-Guyon auxquels il convient d'ajouter les centres thermaux des armées agréés de Bagnoles-de-l'Orne, Barèges, Bourbon-l'Archambault, Bourbonne-les-Bains, Capvern, le Mont-Dore, Rochefort-sur-mer, Royat et Salies-de-Béarn.
La campagne thermale 1992 permettra le libre choix par le curiste du médecin prescripteur qui pourra être un médecin des armées ou le médecin traitant civil. Le secrétariat d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre finançant les cures thermales de ses ressortissants en assurera désormais le contrôle médical.
La concentration de moyens de gestion du thermalisme militaire sera réalisée à la direction du service de santé en région de défense Méditerranée et en circonscription militaire de défense de Lyon. L'application de ces principes qui représente une nouvelle étape dans l'évolution du thermalisme n'entraînera aucun bouleversement pour les curistes bénéficiaires des dispositions de l'article L.115 du code des pensions militaires d'invalidité.