M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer sur l'importance et l'urgence qu'il y a, pour le Gouvernement, à définir une véritable politique fluviale, dotée de moyens financiers conséquents et pérennes. La nécessité de doter la France d'un réseau fluvial de dimension européenne a été reconnue par un comité interministériel en janvier 1990.
Si la loi de finances pour 1991 concrétise les décisions essentielles de ce comité, il n'en demeure pas moins qu'il importe de définir une politique fluviale avec une mise en oeuvre appartenant à une autorité unique qui puisse ainsi associer les pouvoirs publics et les différents partenaires concernés.
Ce serait un gage de meilleure efficacité. Il importe également qu'en matière de moyens financiers ladite autorité puisse bénéficier de l'affectation directe des dotations budgétaires et du produit de ressources nouvelles qui pourraient découler des nouvelles dispositions. L'Etat n'a pas le droit de se désengager mais, au contraire, de tenir compte des événements extérieurs actuels qui renforcent le caractère urgent et nécessaire d'une politique visant à rééquilibrer nos infrastructures terrestres vers un mode de transport le plus économe en énergie, c'est-à-dire le transport fluvial. Il importe donc qu'une décision définitive soit prise pour l'avenir des voies navigables.