M. Pierre Biarnès attire tout particulièrement l'attention de M. le ministre délégué à la coopération sur le profond malaise de l'ensemble des coopérants enseignants français à Djibouti. Leur traitement de base et leur prime de fonction sont, comme ceux de leurs collègues dans les autres pays, affectés d'un coefficient géographique.
Or, après avoir été déjà amputé en décembre 1995, ce coefficient l'est à nouveau et passe de 2,17 à 2,04. Cette mesure, prise quasi arbitrairement et non justifiée par des arguments objectifs, ne tient pas du tout compte des réalités locales : coût de la vie élevé, compte tenu de taux de change maintenant défavorables, et conditions pénibles d'existence, dans ce vieux et sympathique pays du " Palmier en zinc ", cher à notre valeureuse Légion étrangère et aux anciens " libérés " de Biribi...
Elle est d'autant plus choquante que, dans le même temps, les rémunérations d'autres personnels - enseignants de l'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), agents des affaires étrangères, fonctionnaires civils de l'armée - ont été augmentées (précisément en septembre puis en novembre 1996).
Il lui demande donc, tout d'abord, d'annuler immédiatement la baisse du coefficient géographique affecté à Djibouti, en espérant que ne sera pas avancé l'argument commode et fallacieux selon lequel, l'enveloppe budgétaire étant constante, l'augmentation nécessaire des rémunérations de certains personnels ne peut qu'aboutir à la diminution des autres.
Il lui demande aussi de préciser le mode de calcul du coefficient " environnement " qui, semble-t-il, aurait servi de base à cette décision, alors qu'il aurait dû jouer en sens inverse . Il lui demande enfin de réactiver les groupes de travail chargés de proposer une réforme des coefficients géographiques.