M. Bernard Barbier appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les problèmes de sécurité et de tensions qui se posent actuellement dans un certain nombre de villes et de quartiers et dont l'actualité a été brutalement rappelée lors des événements de Vaulx-en-Velin. Il lui indique, par ailleurs, que la ville de Chanteloup-les-Vignes, qui compte 10 000 habitants (dont 80 p. 100 vivent dans une cité H.L.M.), située dans les Yvelines, est aux prises avec des problèmes quotidients de délinquance et d'insécurité, dus pour l'essentiel à un manque de moyens humains, policiers et financiers, mais aussi à des carences certaines au niveau du suivi judiciaire des dossiers.
Il lui demande de lui préciser les moyens qu'il compte mettre en oeuvre pour faire face avec détermination à une délinquance qui commence à envahir la vie de tous les jours des habitants des quartiers défavorisés et qui, faute de traitement, pourrait entraîner de graves conséquences. Il lui demande par ailleurs, s'il ne serait pas nécessaire de doter la ville de Chanteloup-les-Vignes des forces de police et de leurs équipements (véhicule, transmission) indispensables pour endiguer l'insécurité qui est en progression depuis 1988 (moyenne mensuelle de 37 faits en 1988 et de 51 faits en 1990) et qui vient entraîner la fermeture d'un commerce situé en plein centre de la cité H.L.M.
Il lui rappelle enfin que la ville de Chanteloup-les-Vignes, sous tutelle budgétaire depuis 1977, ne connaît à ce jour pas son budget primitif pour 1990, ce qui en plus de ses moyens très insuffisants, ne permet pas un fonctionnement satisfaisant et il s'inquiète par conséquence du devenir économique et social de cette ville.