M. André Vézinhet appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'article 1648-A du code général des impôts qui prévoit que la taxe professionnelle des établissements dits exceptionnels est écrêtée au profit du fonds départemental de péréquation, ces derniers étant ceux dont les bases de taxe professionnelle, rapportées au nombre d'habitants de la commune d'implantation, excèdent deux fois la moyenne nationale par habitant et souligne que, malgré les aménagements apportés par les lois n° 99-586 du 12 juillet 1994 et n° 99-1172 du 30 décembre 1999, ses conséquences ne sont pas favorables au développement de l'intercommunalité dans la mesure où les règles n'incitent pas les communautés de communes à soutenir des projets qui n'ont qu'un effet limité quant à la progression de leur potentiel fiscal.
Il indique au ministre que cela est particulièrement sensible en territoire rural constitué de communes très peu peuplées - souvent moins de 100 habitants - où l'installation d'un établissement exceptionnel n'améliorera que faiblement les ressources fiscales de l'établissement public de coopération internationale (EPC) alors qu'elle aura fait appel pour une large part aux finances communautaires pour l'aménagement de la voirie, la réalisation des réseaux d'eau, d'assainissement, d'électricité.
Concernant le département de l'Hérault, le problème ci-dessus évoqué, prend toute son ampleur s'agissant de l'implantation de parcs éoliens, les porteurs de projets multipliant les contacts auprès des élus en leur faisant miroiter les avantages financiers (plus de 50 projets sont actuellement recensés).
En conséquence, il lui demande s'il ne lui paraîtrait pas opportun de modifier les règles édictées par l'article 1648-A du CGI et de décider que la population de la communauté de communes serait retenue en lieu et place de celle de la commune d'implantation, ce qui présenterait de multiples avantages : outre l'accroissement des ressources de l'EPCI propices au développement d'actions d'intérêt communautaire, cela permettrait en réduisant le nombre de projets, de limiter ainsi les atteintes aux paysages, de recherche davantage de cohérence afin de répondre au mieux aux exigences locales d'équité - l'impact visuel, que l'on peut estimer dans certains cas négatif, ne l'étant pas nécessairement pour la commune d'implantation - mais aussi aux exigences nationales et communautaires en matière d'énergie éolienne.