Mme Paulette Fost appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer sur la dégradation des conditions financières consenties aux collectivités locales, associations ou établissements publics qui organisent des départs en vacances d'enfants. En effet, la suppression de la réduction de 50 p. 100 accordée aux groupes de plus de cent voyageurs rend le coût des séjours organisés par des offices de vacances loisirs comme celui de Saint-Ouen excessif et contrecarre les choix sociaux de municipalités qui ont pour but de faciliter le départ en vacances ou en classe de neige de milliers de jeunes en pratiquant des tarifs prenant en compte la situation financière des familles qui ne cesse de se dégrader.
Les groupes et collectivités n'ont plus accès au T.G.V., qui pourtant bénéficie d'une promotion médiatique importante, et qui devrait répondre aux besoins de l'ensemble des usagers. Les prix des trajets ne sont plus déterminés en fonction d'un tarif établi, mais varient selon la période, le nombre d'enfants, la destination.
Les dates des séjours sont imposées aux organismes, alors qu'au contraire la programmation des trains devrait être faite en fonction des séjours projetés. Les enfants ne sont plus placés au cours du transport en fonction des impératifs de sécurité, d'encadrement, de pédagogie, mais en fonction des critères de rentabilité financière, ce qui amène à ce que des enfants en bas âge se retrouvent à l'écart du groupe.
Le coût du transport des bagages est très élevé, alors que la place affectée à ceux-ci est de plus en plus réduite, ce qui augmente le temps perdu, l'énervement dans l'organisation du voyage. Les informations données par les services S.N.C.F. quant aux dates, horaires des trains, aux organismes de loisirs sont de plus en plus tardives, ce qui entraîne des incertitudes et des problèmes de communication avec les familles intéressées.
Par exemple, à Saint-Ouen, ce sont six cents à sept cents enfants qui sont concernés par les séjours de juillet et août. Enfin, les modalités de paiement accordées jusqu'à présent aux organismes de loisirs et de vacances populaires sont supprimées. Toutes ces mesures qui remettent en cause la mission et la vocation du service public de la S.N.C.F. vont à l'opposé de la satisfaction, des besoins des usagers et portent gravement atteinte au droit aux vacances, notamment des enfants, au moment où on parle tant de leurs droits.
En conséquence, elle lui demande quelles dispositions il compte prendre cour remédier à cette situation d'injustice et rétablir les conditions consenties antérieurement aux collectivités locales, établissements publics et associations, pour assurer le droit aux loisirs pour tous.