M. Jean Delaneau demande à M. le ministre délégué au budget s'il est exact que, par une décision ministérielle du 19 décembre 1990, un dispositif d'accélération des encaissements a été mis en place et que, conformément à cette décision : 1. Les moyens de paiement remis à la Banque de France ou aux trésoriers-payeurs généraux les 2 et 3 janvier 1991 ont été réputés encaissés par les comptables de la direction générale des impôts (receveurs et conservateurs) le 28 décembre 1990. 2.
Les bordereaux de transmissions des moyens de paiement ont été transmis à la direction de la comptabilité publique et à la Banque de France datés du 28 décembre 1990. 3. Les écritures de fin d'année datées du 31 décembre ont été matériellement passées le 4 janvier, le réseau étant fermé au public ce jour-là, sous réserve de l'enregistrement des actes susceptibles de tomber de date.
Il lui demande s'il est exact que les modalités d'encaissement des moyens de paiement diffusées aux services comptables conduisaient à antidater les opérations passées les 2 et 3 janvier 1991 pour les comptabiliser " conventionnellement " les 29 et 30 décembre 1990. Il lui demande de bien vouloir préciser la conséquence budgétaire de ce rattachement à 1990 de deux journées de recettes de 1991 que l'on peut, sous réserve des précisions apportées lors de la réponse à cette question, estimer en supposant un rythme d'encaissement uniforme sur l'année à au moins deux trois centièmes de la recette annuelle de 1 234 milliards de francs, soit 8 milliards de francs qui, s'ajoutant au dépassement de 3,2 milliards de francs annoncés par M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, au conseil des ministres du 20 mars 1991, aboutirait à un solde négatif réel d'au moins 11 milliards de francs comparable, en ordre de grandeur, au budget du ministère de la culture (12,3 milliards) ou des affaires étrangères (10,4 milliards).
Il lui demande subsidiairement quelles seraient les sanctions encourues par un contribuable qui s'inspirerait de cet exemple pour améliorer la présentation des résultats de son entreprise.