M. Jacques Delong attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les conséquences des mesures récentes prises en faveur des personnels de la gendarmerie dans les départements ruraux, comme la Haute-Marne par exemple. En effet, répondant aux souhaits des gendarmes d'avoir une vie familiale normale, ce que tout le monde approuve compte tenu des immenses services qu'ils rendent, on aurait pu croire et comprendre que cette amélioration résulterait d'une augmentation de leurs effectifs et de leurs moyens.
Or, il n'en est rien. En effet, nous apprenons que les appels adressés de nuit recevront une réponse soit d'un personnel de la brigade, soit d'un service spécialisé de veille, auquel celle-ci sera raccordée. Les interventions résultant de ces appels seront prises en charge non pas par la brigade du canton, d'où proviennent les demandes, mais alternativement soit par celle-ci, soit par une autre brigade, souvent distante de quinze à vingt kilomètres.
Ces mesures ne peuvent donc être considérées que comme des palliatifs, compte tenu de l'augmentation considérable de la petite et moyenne délinquance en zones rurales et de l'impuissance de la magistrature. Il lui demande s'il n'envisage pas une augmentation substantielle des effectifs des brigades cantonales, l'affectation d'un nombre plus important de gendarmes auxiliaires, ce qui pourrait permettre une couverture conforme aux nécessités démographiques et géographiques, qui n'existe plus à présent.
Une telle mesure pourrait faire l'objet d'un collectif budgétaire qui serait bien accueilli. Il lui demande ce qu'il compte faire pour remédier à cette situation.