M. Jean-François Picheral attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur les effets de la loi sur la réforme des retraites sur la situation des fonctionnaires de la police nationale et notamment sur la suppression du lien entre les grilles indiciaires des actifs et les grilles de pension des retraités.
De plus, la réforme actuelle entraînera des disparités en matière de pensions selon la date à laquelle un fonctionnaire à grade et ancienneté identique, prendra sa retraite. Or, les fonctionnaires de la police nationale, s'ils comprennent la nécessité des réformes en matière de retraite afin de faire face aux difficultés financières ne peuvent toutefois accepter qu'une partie de leurs avantages professionnels soient supprimés dès lors que ceux d'autres catégories, plus revendicatives, sont maintenus.
Alors que le statut spécial qui les régissait leur imposait une réserve obligatoire, et qu'ils ont été les fidèles serviteurs et les gardiens de notre République, ces fonctionnaires souhaiteraient que la pénibilité de leur métier, la dangerosité de leurs missions, le respect du code de déontologie qui leur fut imposé, se traduisent par une reconnaissance de l'État dans les conditions d'évolution de leur pension.
Il lui demande donc quelles sont les intentions du Gouvernement en faveur de cette catégorie de fonctionnaires, afin de garantir la pérennité du lien entre les grilles des pensions et les grilles indiciaires des actifs.