M. Jean-Luc Mélenchon attire l'attention de M. le ministre de l'industrie et de l'aménagement du territoire sur la consommation de charbon et de fuel par E.D.F. En effet, malgré l'hiver doux, E.D.F. continue à brûler des quantités considérables de charbon et de fuel dans ses centrales vétustes et dépourvues de toute installation de dépollution.
En 1989, E.D.F. a consommé 2,4 fois plus de charbon et 13 fois plus de fuel que prévu. Au mois de janvier 1990, la surconsommation des combustibles fossiles par rapport à janvier 1989 était toujours de 40 p. 100. Il souhaiterait connaître son avis sur ce sujet.
Réponse. - Electricité de France a été conduit cet hiver à consommer des quantités de combustibles fossiles plus importantes que d'habitude dans ses centrales thermiques classiques. Cette situation est due à la conjonction d'une hydraulicité particulièrement faible et d'une moindre disponibilité du parc nucléaire, liée à des problèmes sur les générateurs de vapeur du parc 1 300 MW ; les centrales classiques ont donc produit l'énergie que ne pouvaient fournir les autres moyens de production.
Cette augmentation de la production thermique classique, bien qu'importante par rapport à l'année précédente, ne représente qu'un faible pourcentage par rapport à l'ensemble de la production électrique. Ainsi, même avec la conjonction de ces facteurs défavorables, la polution émise par kWh produit en France reste très nettement inférieure à la moyenne des pays européens.
Cette situation favorable, due à la part importante d'énergie d'origine hydraulique et nucléaire dansla production électrique française, ne fait pas obstacle à la poursuite des améliorations. Ainsi, comme dans l'ensemble des pays européens, l'application de la récente directive communautaire sur les installations de combustion permettra de réduire encore les émissions acides d'origine énergétique.
