Mme Hélène Luc souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche concernant les directives envoyées aux rectorats, dont celui de Créteil, leur demandant que des débats soient organisés dans les établissements scolaires et les IUFM auprès des enseignants concernant le projet de Constitution européenne.
Elle ne voit que des avantages à ce que les enseignants directement concernés discutent de ce projet. Elle tient néanmoins à lui faire part qu'il est inadmissible que ces débats soient animés par des associations AEDE, association Eveil, Parlement européen des jeunes ou jeunes Européens de France qui, tous, sont connus pour leur attachement au oui.
Il est donc évident que la neutralité du service public de l'enseignement ne serait pas respectée. Elle considère qu'en agissant de la sorte le ministre engage l'administration à prendre parti dans un débat essentiellement politique outrepassant ainsi ses droits. Elle lui demande de prendre les mesures pour faire respecter la neutralité et l'impartialité de l'école.
Et, au cas où des débats auraient lieu, que soit respecté le pluralisme afin que les différentes positions puissent être exprimées.