M. Thierry Repentin attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur la mise en uvre de la loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile qui cible la sécurité des personnes et des biens comme une mission prioritaire du maire dans le cadre de son pouvoir de police.
Cette loi, dans son article 13, oblige les communes soumises à un plan de prévention des risques approuvé (risque naturel) ou compris dans le champ d'application d'un plan particulier d'intervention (risque technologique) à mettre en place un plan communal de sauvegarde et à se doter des moyens adéquats pour l'alerte de la population.
Afin de répondre à ces exigences, des communes ont mis en place un système d'alerte téléphonique. Ce système répond donc parfaitement aux exigences de rapidité et de fiabilité mais cela suppose que les communes disposent de l'ensemble des données annuaires. Si France Telecom est encore l'opérateur dominant, la part de marché des opérateurs alternatifs croît régulièrement.
Aussi, pour assurer la meilleure diffusion de l'alerte, il convient que les pouvoirs publics disposent des données annuaires des autres opérateurs et donc de l'annuaire universel. Il s'avère que les opérateurs de téléphonie n'ont l'obligation de transmettre l'annuaire de leurs abonnés qu'aux éditeurs d'annuaires et services de renseignements.
Ces derniers, qui constituent l'annuaire universel, ne peuvent céder ces données, qui ne leur appartiennent pas, les contrats avec les opérateurs leur interdisant cette revente. Dans le cadre exclusif de la gestion des risques majeurs, il apparaît indispensable que les opérateurs de téléphonie fixe et mobile soient tenus de mettre à disposition des représentants de l'État, et dans des conditions économiques favorables, l'ensemble de leurs données annuaires, y compris les listes rouges, pour une efficacité optimale de l'alerte.
En conséquence, il lui demande si le Gouvernement envisage une modification de la réglementation afin de rendre efficients les systèmes d'alerte téléphonique dans les cadre des plans communaux de sauvegarde.