Développement de la langue française dans les pays de langue arabe

Question écrite de - Affaires étrangères

Question de ,

Diffusée le 19 janvier 2005

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur sa réponse à la question nº 26569 parue à la page 3242 du Journal officiel, questions remises à la présidence du Sénat, réponses des ministres aux questions écrites du 21 septembre 2000 au cours de laquelle il est indiqué que " l'Agence intergouvernementale de la francophonie, dans son programme 2000-2001, prévoit diverses actions en direction de ses pays membres de langue arabe, dans une optique de développement ".

Il aimerait savoir dans quelle mesure la France a-t-elle ou va-t-elle participer à la réalisation de telles actions.

Réponse - Affaires étrangères

Diffusée le 19 janvier 2008

D'une manière générale, la France est le principal bailleur de fonds de l'Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF). En 2000, la France a ainsi alloué 122,5 MF à l'AIF via le Fonds multilatéral unique, ainsi que 67 MF de contribution statutaire et 1,15 MF pour la prise en charge de locaux. A cela s'ajoutent de nombreuses contributions en faveur de la francophonie dans le cadre bilatéral.

C'est ainsi que, s'agissant de l'enseignement et de la promotion du français en Mauritanie et en Egypte, les services de coopération et d'action culturelle des ambassades de France à Nouakchott et au Caire accompagnent les réformes, évolutions ou restructuration des systèmes éducatifs locaux en partenariat avec l'AIF.

En Mauritanie, une réforme de l'enseignement général, présentée en 1999, a pour objectif d'équilibrer les enseignements dispensés en langue arabe et ceux dispensés en français. Elle prévoit un enseignement de la langue française dès la seconde année de l'école primaire, puis, progressivement, l'enseignement des disciplines scientifiques en langue française.

Cette importante réforme, soutenue par des crédits de la Banque mondiale, va donc nécessiter la formation ou la remise à niveau de plus de huit mille enseignants qui ne maîtrisent pas, ou insuffisamment, le français. Dans ce cadre, l'AIF concentre ses efforts sur la formation à l'enseignement en français de professeurs arabophones de sciences : elle a engagé dès l'année 2000 une première phase de son projet et signé avec les autorités mauritaniennes un protocole d'accord portant sur l'évaluation des besoins, la formation de formateurs, la production de modules de formation et l'organisation d'une " commission nationale pour le français langue d'enseignement ".

De son côté, l'ambassade de France accompagne au travers de deux projets successifs financés par le fonds de solidarité prioritaire cette réforme du système éducatif mauritanien, intervenant notamment dès 2001 sur les aspects de gestion pédagogique et administrative du système éducatif. En Egypte, le projet de l'AIF vise à fournir un appui à la formation pédagogique des enseignants égyptiens des écoles " à français renforcé " en concertation avec le ministre de l'éducation (formation intensive pendant seize semaines pour quarante enseignants).

Ce projet n'a toutefois pas reçu, pour le moment, de commencement d'exécution. La France, quant à elle, mène une action très dense et diversifiée dans le domaine de l'éducation, composante essentielle du développement, et va prochainement mettre à disposition du ministère égyptien de l'éducation un expert français.

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