M. Paul Girod attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les difficultés rencontrées par les écoles privées sous contrat d'ingénieurs en agriculture. Ces écoles, reconnues par la loi no 84-1285 du 31 décembre 1984, ont mission de service public d'enseignement supérieur. Elles représentent le tiers des effectifs de l'enseignement supérieur agronomique sous tutelle du ministère de l'agriculture.
La qualité de la formation réalisée par ces écoles, le professionnalisme de leurs diplômes ainsi que leur proximité du tissu social et économique font de ces écoles un maillon essentiel de la chaîne du progrès. Le coût annuel d'un étudiant s'élève à 43 000 francs, soit le tiers du coût de formation d'un ingénieur dans le secteur public.
Le ministère de l'agriculture a, à plusieurs reprises, reconnu le caractère incompressible de ce montant pour le fonctionnement normal de ces écoles. Malgré des négociations ininterrompues depuis 1993 et l'engagement de l'Etat à remédier à cette situation avant la fin du deuxième contrat quinquennal en 1997, le dossier de ce financement est bloqué, mettant dangereusement en cause l'avenir de ces établissements.
Ils sollicitent une mesure d'urgence d'affectation budgétaire de 7,4 millions de francs correspondant à des reliquats de crédits comme soutien exceptionnel pour l'année 1997. En outre, ils demandent une dotation supplémentaire annuelle de 50 000 000 de francs à partir de 1998 pour 3 200 étudiants, dotation à comparer aux 200 millions supplémentaires que coûterait aujourd'hui la formation de ces ingénieurs dans des écoles publiques.
Il lui demande donc de lui indiquer l'état actuel d'évolution de ce dossier et souhaite, parallèlement, que la formulation juridique actuelle du cadre de ces établissements soit complétée.