M. Jean-Louis Lorrain appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la durée d'apprentissage dans la coiffure. La région Alsace est aujourd'hui l'une des seules à être dotée d'un contrat objectif définissant le temps, les moyens et le programme de l'apprentissage coiffure.
La réduction du temps du travail avait déjà beaucoup diminué le temps consacré à la formation, aujourd'hui la diminution de trois à deux ans de formation pour un CAP coiffure risque d'engendrer des futurs professionnels formés à la hâte et sans connaissance approfondie de leur métier. Afin de redonner le goût de former à ses maîtres d'apprentissage, l'union régionale de la coiffure d'Alsace a proposé, en 2001, un compromis : la réorganisation de l'alternance centre de formation des apprentis (CFA) et entreprise, le temps de travail en entreprise étant adapté au niveau de compétence des jeunes.
Cette alternance, plus forte en CAP la première année d'apprentissage, diminuerait progressivement la seconde année pour s'amoindrir nettement en troisième année. Grâce à ce système, le taux d'apprentissage dans le CFA de Mulhouse a été doublé, et une meilleure cohérence entre les niveaux de compétence de l'apprenti et le travail qu'il doit fournir en entreprise a été constatée.
De plus, le taux de réussite, égal à 49 % après deux ans de formation, est passé à 89 % après trois ans. Afin de maintenir les effets positifs de ces dispositions pour l'avenir de la profession, l'apprentissage doit obligatoirement étre maintenu à trois ans. Serait-il possible dans le cadre d'une future régionalisation, de maintenir à trois ans la formation en CAP coiffure en Alsace ?