M. Rachid Temal interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports, sur les mesures d'urgence que l'État entend prendre suite aux dysfonctionnements majeurs de la ligne du RER D et de la ligne H survenus en juillet 2022.
Sarcelles, Eaubonne, Taverny, Garges-lès-Gonesse, Pierrelaye, Saint-Ouen l'aumône, Villiers-le-Bel, Fosses ce sont au total 46 communes disposant d'une gare d'une de ces deux lignes, soit plus de 630 000 usagers potentiels en comptant les villes et villages avoisinants, qui ont été impactés par les problèmes de circulation en cascade survenus ces dernières semaines.
Le mercredi 13 juillet 2022, un feu de cabanon se déclarait peu après 18 heures, dans le parc des Coquelicots, à Domont. L'incendie se trouvant à proximité des voies SNCF, la circulation des trains de la ligne H du Transilien a été interrompue une bonne partie de la soirée entre la gare d'Épinay-Villetaneuse et celles de Luzarches et Persan-Beaumont
Le lundi 18 juillet 2022, les RER D se trouvaient bloqués avec ceux de la ligne B, forçant les usagers à évacuer à pied dans les tunnels.
Le mardi 19 juillet 2022, un incendie à Louvres, un autre à Montgeron puis un autre à Malesherbes et des personnes sur les voies à Maisons-Alfort et Villeneuve Triage ont conduit à un trafic « fortement perturbé » sur le RER D entre Creil et Corbeil-Essonnes et entre Goussainville et Melun. C'est ensuite la panne d'un Thalys qui paralysait la circulation entre Creil et le Stade de France jusqu'à 23h30.
Le vendredi 22 juillet 2022, c'était un défaut d'alimentation électrique en gare du Nord qui conduisait à nouveau à un trafic « fortement ralenti » sur le RER D d'Orry-la-Ville vers Corbeil-Essonnes et de Goussainville vers Melun. Dans le même temps, impossible de se rabattre sur la ligne H qui connaissait elle aussi des dysfonctionnements en raison d'une « panne sur les installations du gestionnaire de réseau en gare de Domont ».
Si quelques causes de ces dysfonctionnements, certains incendies notamment, sont directement liées à des comportements humains (mégot de cigarette jeté par exemple), ce sont bien les mesures structurelles ainsi que les capacités d'adaptation qui sont en question.
Qu'il s'agisse de l'entretien du réseau (et donc des moyens et marges de manuvre donnés à l'opérateur SNCF Réseau), des infrastructures manquantes comme par exemple des voies de retournement permettant de maintenir la circulation sur au moins une portion du réseau lorsque l'origine du dysfonctionnement n'y est pas située, ou encore de l'adaptation des installations électriques aux effets du changement climatique, des mesures d'urgences doivent être prises et les chantiers engagés rapidement.
À l'heure où le prix de l'essence atteint des sommets et où il est demandé à chacune et chacun de nos concitoyens de privilégier les transports en commun autant que possible, dans le Val-d'Oise la faiblesse du réseau impose bien souvent l'utilisation de la voiture pour les déplacements du quotidien. Les dysfonctionnements en cascade des dernières semaines conduisent désormais à privilégier cette même utilisation là où elle n'était alors pas nécessaire.
Nous sommes donc bien là face à un problème qui dépasse le seul fonctionnement des transports franciliens et touche directement au pouvoir d'achat de nos concitoyens ainsi qu'à la transition écologique.
Aussi, il souhaite savoir quelles mesures d'urgence entend prendre le Gouvernement afin de garantir aux Valdoisiens et Valdoisiennes qu'ils peuvent bénéficier des mêmes droits en termes de mobilité et de préservation de leur pouvoir d'achat que l'ensemble de nos concitoyennes et concitoyens.