Mme Hélène Luc tient à attirer l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur les dangers que feraient peser sur l'enseignement de l'histoire-géographie, s'il advenait qu'elles soient mises en oeuvre, les propositions de réforme des lycées présentées par le comité national des programmes.
Les enseignants d'histoire-géographie et avec eux les élèves et leurs parents sont extrêmement inquiets des risques de marginalisation de cette discipline dont la place qui lui serait réservée ne correspondrait pas au rôle que la nation doit lui assigner. Cet appauvrissement de la culture transmise aux lycéens aurait sa traduction dans la réduction de 25 p. 100 des horaires dans les séries littéraires et de 33 p. 100 dans les séries scientifiques et dans l'absence de dispositions pour donner aux élèves des lycées techniques et professionnels, l'enseignement nécessaire aux citoyens qu'ils seront ou qu'ils sont parfois déjà.
Les falsifications répétées de l'histoire telle la négation de l'existence des chambres à gaz, les défis de l'intégration des jeunes, de la formation des citoyens, les profondes mutations économiques et les enjeux de la paix dans le monde, démontrent, s'il en était besoin, le rôle irremplaçable de cet enseignement au lycée.
C'est pourquoi elle lui demande de bien vouloir s'exprimer sur cette question et de lui faire connaître les dispositions qu'il compte prendre afin de donner à l'histoire-géographie toute sa place en matière de contenu, d'horaire et de programme, permettant d'offrir aux lycéens l'enseignement de qualité auquel ils ont droit.