M. Christian Redon-Sarrazy attire l'attention de Mme la ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la présence de la République islamique d'Iran dans la commission de la condition de la femme de l'organisation des Nations unies (ONU).
En février 1979, avant même l'instauration de la République islamique d'Iran, l'Ayatollah Khomeini considérait déjà la liberté de la femme comme le principal obstacle à son projet politique. La situation des femmes s'est encore dégradée depuis l'élection d'un ultra-conservateur comme président de la République islamique d'Iran en juin 2021.
Depuis le 16 septembre 2022, date du décès de Mahsa Amini, une Iranienne d'origine kurde, après sa détention pour un voile mal porté, les manifestations qui secouent l'Iran ne faiblissent pas face à un régime qui n'offre pour seule réponse que la répression.
Selon l'organisation non gouvernementale iranienne basée en Norvège « Iran Human Rights », celle-ci aurait déjà fait plus de 300 morts et conduit à plus de 14 000 arrestations, dont l'extrême majorité concerne des adolescents révoltés contre le régime.
Le régime iranien balaie l'intégralité des droits humains, ceux des femmes, et nie à son peuple le droit à la révolte légitime. Pourtant, en dépit d'une politique rétrograde et inadaptée aux enjeux politiques, économiques et sociaux du pays, la République Islamique d'Iran est membre de la commission de la condition de la femme à l'ONU depuis mai 2021.
Il lui demande donc si la France va exiger l'exclusion de l'Iran de cette commission, comme les États-Unis et le Canada l'ont déjà fait.