Mme Marie-Claude Beaudeau s'inquiète auprès de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées de l'éventualité d'une fermeture partielle du service des urgences pédiatriques de l'hôpital Necker-Enfants malades, situé à Paris dans le 15e arrondissement. Elle lui rappelle que cet hôpital, reconnu mondialement comme une référence en pédiatrie, dispose d'un des quatre services d'urgences spécialisés pour les enfants à Paris et assume la garde pour toute l'Ile-de-France, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour les urgences en neuro-chirurgie infantile.
Elle lui signale pourtant que plusieurs médecins et personnels hospitaliers ont alerté l'opinion sur les risques de fermeture de ces urgences enfants cet été. La direction de l'hôpital envisagerait ainsi déjà de ne plus accueillir, pour une période de trois ou quatre semaines entre juillet et août 2003, les urgences pédiatriques non neuro-chirurgiclaes et de les transférer vers l'hôpital Cochin - Saint-Vincent-de-Paul.
Aussi, elle lui demande de l'informer exactement sur les intentions de la direction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP) concernant d'une part, le fonctionnement pour l'été 2003 du service des urgences pédiatriques de l'hôpital Necker et, d'autre part, des autres services spécialisés de l'APHP, le transfert provisoire des urgences pédiatriques de Necker vers les autres établissements équivalents, également saturés, lui semblant peu imaginable.
Ayant pris connaissance de la circulaire n° 238 du 20 mai 2003 relative à la prise en charge des enfants et des adolescents aux urgences dans laquelle elle a notamment relevé " le devoir de l'ensemble des acteurs du système de santé d'information envers la population afin de susciter l'orientation des enfants et des adolescents vers les établissements de santé accueillant les urgences pédiatriques ", elle est convaincue qu'il partage l'idée qu'encore moins que pour les adultes, on ne peut juger au préalable de la gravité du cas d'un enfant se présentant aux urgences et que l'on ne saurait l'éconduire et éconduire ses parents avant d'avoir admis et examiné le petit patient.
Aussi elle lui demande quelles mesures d'urgence il compte prendre pour que pendant l'été 2003 aucune unité du service des urgences pédiatriques de l'hôpital Necker ne ferme et que le service de neuro-chirurgie puisse prendre en charge dans des conditions normales, toutes les urgences qu'il est le seul à accueillir en Ile-de-France.
Elle lui demande enfin quels moyens humains et financiers il compte attribuer dès l'année prochaine aux services d'urgence pédiatrique d'Ile-de-France et à celui de l'hôpital Necker en particulier pour que de tels problèmes, révélateurs de dysfonctionnements tout au long de l'année, ne se posent plus à l'été 2004.