M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur le fait qu'à de nombreuses reprises le Président de la République a demandé aux membres du Gouvernement de respecter les prérogatives du Parlement. En l'espèce, le règlement du Sénat prévoit que les questions écrites doivent bénéficier d'une réponse dans un délai de deux mois.
Il lui renouvelle les termes de sa question écrite (J.O., Sénat, Débats parlementaires, questions, n° 12800 du 6 décembre 1990) par laquelle il attirait son attention sur les menaces de fermeture qui pèsent sur tous les services actifs de l'hôpital de Concarneau depuis trois ans. Un accord ministériel intervenu le 22 mai dernier prévoit le transfert progressif à partir de 1990 des activités d'hospitalisation de gynécologie-obstétrique et de pédiatrie de l'hôpital de Concarneau sur l'hôpital de Quimper lui-même déjà saturé par ces activités. L'I.G.A.S.S. qui est un corps d'inspection de hauts fonctionnaires chargés du contrôle des hôpitaux et dont on ne peut mettre en doute la compétence et l'objectivité, indiquait dans son rapport sur l'hôpital de Concarneau que les services de gynéco-obstétrique et pédiatrie " fonctionnent médicalement de façon très satisfaisante, qu'ils sont largement ouverts à la population et qu'ils bénéficient de la confiance de celle-ci et de la majorité des praticiens de la ville ".
Il propose le maintien d'un service gynéco-obstrétique de 18 lits qui développerait son activité vers la chirurgie gynécologique et la prévention par le dépistage des cancers féminins et d'un service de pédiatrie de 10 lits qui développerait son activité en liaison avec l'intersecteur pédo-psychiatrie et les services de P.M.I.
Ces propositions fondées sur une analyse rigoureuse et impartiale redonnerait à l'hôpital de Concarneau " une vocation spécifique par une meilleure adaptation des structures aux besoins réels dans les services de court séjour ". Il lui demande, à nouveau, de lui préciser la suite qu'il envisage de donner à ces propositions, la fermeture de ces services constituant une situation intolérable, allant à l'encontre de l'intérêt de la population locale. principalement de la santé de la mère et de l'enfant soumis à des déplacements coûteux et pénibles.