M. Claude Pradille attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, sur l'enveloppe budgétaire des centres d'aides par le travail prévue par la loi de finances 1994. En effet, le budget 1993 du ministère des affaires sociales et de l'intégration prévoit des crédits relatifs aux adultes handicapés.
C'est ainsi que la loi de finances 1993 avait inscrit un crédit de 4 652,90 millions de francs dont : 108 MF pour la création de 2 600 places nouvelles ; 91,4 MF pour financer l'insuffisance prévisible de la dotation 1992 ; 89,1 MF pour l'augmentation prévisible des dépenses de fonctionnement des CAT calculée sur la base d'un taux prévisionnel de 2 p. 100.
Par ailleurs, la circulaire dite économique DAS 92/36 du 21 décembre 1992 précise que le taux de base de la majoration de l'enveloppe des crédits est fixée à 2,5 p. 100 pour les CAT avec une marge de manoeuvre nationale de 1,83 p. 100 affectée à une " nécessaire optimisation des moyens accordés à chaque établissement " et à un exercice de redéploiement visant à une plus juste répartition des moyens départementaux.
Dans le département du Gard, quinze établissements sur seize sont en déficit certain pour 1993 avec une insuffisance moyenne de crédits de 25 p. 100 de l'enveloppe fixée en 1993. Certains CAT sont d'ores et déjà en cessation de paiement et les autres le seront à brève échéance. Les associations gestionnaires s'interrogent sur la politique financière menée à leur endroit qui méconnaît le déséquilibre financier de l'équipement existant au profit d'une politique de création de places.
De plus, les procédures de fixation de tarif se font sans aucune motivation des modifications ni des refus des propositions budgétaires du gestionnaire alors que dans le même temps l'insuffisance de crédits est officialisée et les crédits distribués en fin d'année civile sous une forme non réglementée de crédits dits " non reconductibles ".
Pourrait-elle revenir à une fixation plus négociée et contractuelle du tarif de chacun des établissements en utilisant la marge financière disponible de 1,83 p. 100 et opérer ainsi la remise à niveau urgente des budgets des établissements de la solidarité nationale.