Mme Claire-Lise Campion attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, sur les modalités de financement des commissions locales d'information (CLI) des installations nucléaires.
Jusqu'à présent, les CLI étaient financées par le conseil général avec des subventions complémentaires de l'État et éventuellement des autres collectivités locales concernées, qui bénéficiaient des retombées fiscales des installations nucléaires de base à travers la taxe professionnelle. Or, avec la suppression de la taxe professionnelle, ce sont les ressources des collectivités locales qui sont remises en question, donc le financement des CLI par ces mêmes collectivités locales et, de ce fait, l'avenir même des CLI, ce qui cause une grande inquiétude parmi leurs dirigeants et membres.
Cependant, la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire prévoit que les CLI sous statut associatif peuvent recevoir une partie de la taxe sur les installations nucléaires de base (INB) prélevée par l'État. Cette mesure n'ayant toujours pas été confirmée par la loi de finances, elle n'a pas encore été appliquée.
Or, elle pourrait permettre de compenser les lourdes pertes des revenus de la taxe professionnelle pour les CLI. À l'heure actuelle, le produit annuel de cette taxe s'élève à environ 500 millions d'euros et le besoin de financement de l'ensemble des CLI du territoire s'élèverait globalement à moins de 7 millions, soit à peine 1,4 % du revenu de la taxe.
Les CLI proposent donc que leur financement soit intégralement assuré par une part de la taxe sur les INB et ce quel que soit leur statut. C'est pourquoi, elle aimerait connaître son avis sur cette proposition et lui demande quelles mesures il compte prendre pour assurer le financement des commissions locales d'information auprès des installations nucléaires de base, après la suppression de la taxe professionnelle.