M. Bernard Hugo attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, sur la loi de finances rectificative pour 1989 qui comporte, dans son article 49, une disposition visant à appliquer à tous les professionnels de la construction de 1991 à 1996, une taxe de 0,4 p. 100 de leur chiffre d'affaires pour résorber le déficit du Fonds de compensation des risques de l'assurance construction créée par voie législative en 1983 afin d'indemniser les sinistres en décennale survenus sur les bâtiments construits avant cette date.
Cette taxe de 0,4 p. 100 sur le chiffre d'affaires de chaque professionnel est injuste, car elle ne tient pas compte de la situation de chaque entreprise, de chaque profession au regard de son risque réel en responsabilité décennale et qu'elle conduira l'artisanat du bâtiment à contribuer à hauteur de 0,4 p. 100 d'un chiffre total du bâtiment, alors que les sinistres qu'il génère au sein du fonds ne dépassent pas 24 p. 100 du total.
Les artisans sont d'accord pour résorber le déficit mais seulement pour leur juste part et ont proposé des mesures plus appropriées ; mais la préparation de ce dispositif par le Gouvernement s'est faite sans concertation avec les organisations représentatives. De plus, cette mesure a été votée au Parlement sans qu'un débat permette d'éclairer la question puisque c'est en application de l'article 49-3 de la Constitution que la loi de finances rectificative a été adoptée.
Il lui demande donc de bien vouloir réétudier, en liaison avec les professionnels, un aménagement de ce texte.