M. Jacques Mossion appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales et de l'intégration sur la récente décision prise par le Gouvernement de geler les crédits d'Etat destinés à financer les services d'auxiliaires de vie, à hauteur de 32 p. 100 de leur montant. Il lui indique que ces services d'auxiliaires de vie sont destinés à apporter aux personnes handicapées, non autonomes, l'aide nécessaire pour leur permettre de vivre à leur domicile et qu'ils sont, pour la plupart, gérés par des associations.
Il lui rappelle que ces associations aident 5 600 personnes par l'intermédiaire des 2 700 salariés auxiliaires de vie et que le financement de ces services est assuré, pour partie, par les bénéficiaires avec leur allocation compensatrice ou leur majoration pour tierce personne, le reste provenant essentiellement de subventions d'Etat qui représentent 40 p. 100 à 50 p 100 des budgets de fonctionnement.
Il se permet de lui rappeler que ces subventions, limitéesà un nombre de postes bien insuffisant, n'ont pas augmenté depuis le 1er janvier 1990 et que leur évolution est très loin de correspondre à l'indice des prix et des salaires. Il lui précise que la solution du maintien à domicile des grands handicapés est beaucoup moins onéreuse que le placement en établissement de soins ou d'hébergement, et que c'est cette solution que le Gouvernement paraissait vouloir développer.
Constatant que le gel d'une partie importante des subventions d'Etat place lesdites associations gestionnaires dans une situation financière particulièrement dramatique, qui aura pour conséquence la réduction des heures d'intervention auprès des personnes handicapées, il lui demande si le Gouvernement envisage de revenir sur cette décision.