Fonctionnement des bases aériennes de Toul, Evreux et Mérignac et restrictions budgétaires

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les échos rapportés par l'Agence France-Presse se référant à des sources militaires et qui parlent de mettre en sommeil les bases aériennes de Toul, Evreux et Mérignac, en décembre, en raison des problèmes de crédits consécutifs aux restrictions budgétaires et, chose curieuse et incroyable, de leur participation importante à la guerre du Golfe.

Si ces bruits, ce qu'à Dieu ne plaise, étaient confirmés, on ne peut pas ne pas songer au fait que ces trois bases ont été mises à contribution pendant ces derniers événements, avec les Jaguar pour Toul et Mérignac et le transport pour Evreux. Ajouté, à cela, pour la base aérienne de Toul, les importants travaux réalisés pour sa modernisation, de l'ordre de plusieurs dizaines de millions, ne peuvent permettre une mesure inadmissible, certes, mais peu crédible. Il serait heureux que ces propos puissent être démentis au plus tôt.

Réponse. - Le budget de fonctionnement de l'armée de l'air a été particulièrement sollicité en 1991 en raison essentiellement des dépenses supplémentaires occasionnées tant par les opérations extérieures et en particulier la crise du Golfe que par l'effet de la hausse des prix des produits pétroliers.

Afin de réduire les frais généraux de fonctionnement, il a été décidé de suspendre l'activité opérationnelle de certaines bases, non pas pendant un mois comme ont pu le faire croire certaines rumeurs médiatiques mais seulement durant une semaine à l'occasion des fêtes de fin d'année, soit la semaine de Noël, soit celle du Nouvel An.

Pendant cette période, ces bases adopteront le régime d'alerte en vigueur durant les fins de semaine. Une telle décision n'est d'ailleurs pas sans précédent.