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General Electric

Question au Gouvernement de Mme Danièle Obono - Ministère de l'économie et des finances

Réponse - Ministère de l'économie et des finances

Diffusée le 28 mai 2019

GENERAL ELECTRIC

M. le président. La parole est à Mme Danièle Obono.

Mme Danièle Obono. Monsieur le Premier ministre, hier, General Electric a annoncé le licenciement de plus de 1 000 salariés. Des milliers d'emplois indirects vont également être touchés. Cette décision, rendue publique deux jours après les élections européennes, dévoile la duplicité de la multinationale étasunienne et la complicité de votre gouvernement dans cette opération.

Emmanuel Macron porte l'entière responsabilité de ce désastre : c'est lui qui a organisé la vente d'Alstom à General Electric, justifiée par des mensonges et qui s'est déroulée dans des conditions si problématiques qu'elles ont motivé un signalement à la justice en janvier dernier, pour des pratiques qui pourraient s'apparenter à un « pacte de corruption ».

C'est aussi son conseiller lors de cette vente, le haut fonctionnaire Hugh Bailey, qui a été nommé en avril dernier à la tête de General Electric France pour mettre en œuvre le plan de restructuration : bel exemple de pantouflage et de conflit d'intérêts - des pratiques que votre loi de casse de la fonction publique va favoriser !

Le groupe étasunien, quant à lui, n'a respecté aucun de ses engagements, notamment en matière de création d'emplois. Ces suppressions relèvent bien plus d'une logique de prédation financière que d'une stratégie industrielle. Champion de l'évasion fiscale, General Electric ne paie pas d'impôts en France alors que l'activité gazière reste la plus rentable de la branche.

(Applaudissements sur les bancs du groupe FI. – M. Sébastien Jumel applaudit également, ainsi que M. Jean Lassalle.)

Dans ce dossier, l'intérêt national a été marchandé. L'oligarchie a bradé un fleuron et s'est grassement servie au passage. À l'heure où la transition écologique nécessite la planification de savoir-faire et de ressources industrielles sans précédent, ce sabordage est proprement criminel.

Vous prétendez garantir l'avenir du site et un « accompagnement personnalisé » des salariés. Comme pour GM&S, Ford, Ascoval et bientôt, peut-être, Fiat et Whirlpool, vous allez surtout les accompagner pour « traverser la rue » et aller s'inscrire à Pôle emploi !

Pour garantir l'emploi et les technologies indispensables à notre souveraineté et à la planification écologique – comme les éoliennes marines –, l'État doit reprendre le contrôle. General Electric doit être lourdement sanctionné afin de dissuader toute autre entreprise étrangère de braver ainsi la puissance publique.

Plutôt que faire des moulinets et brasser inutilement du vent, votre gouvernement est-il prêt à prendre ces mesures qui s'imposent ?

M. le président. La parole est à M. le ministre de l'économie et des finances.

M. Bruno Le Maire,Madame la députée, les salariés de General Electric méritent mieux que vos mensonges et que vos approximations !

M. Patrick Hetzel. Quel mépris !

M. Bruno Le Maire,Les activités de turbines à gaz qui expliquent le plan social annoncé par General Electric appartiennent à cette entreprise depuis 1999 ; à ma connaissance, en 1999, Emmanuel Macron n'était ni ministre de l'économie ni Président de la République française !

Vous faites de la politique politicienne sur le dos des salariés de General Electric : c'est votre problème ! Mais l'honneur de la majorité sera d'apporter des réponses concrètes aux difficultés de Belfort et à chacun des salariés de l'entreprise.

Mme Danièle Obono. Comme chez Ford ?

M. Maxime Minot. C'est du pipeau !

M. Bruno Le Maire,Chacun son camp : vous choisissez celui du populisme ; nous, celui de la responsabilité !

J'aurai, demain, au téléphone le président de General Electric et je lui demanderai d'améliorer son plan social. J'ai les élus locaux de Belfort au téléphone depuis hier soir, pour travailler avec eux à des solutions constructives, et je leur rends hommage : ils ont, eux, le sens des responsabilités ! (Protestations sur les bancs du groupe FI et sur plusieurs bancs du groupe SOC.)

M. Maxime Minot. Allez sur place !

M. Bruno Le Maire,Je me rendrai à Belfort dès la semaine prochaine pour discuter avec les responsables syndicaux des pistes de travail possibles afin de réindustrialiser le site de General Electric. Car oui, il y a des perspectives, dans l'aéronautique, dans le grand carénage, dans les rénovations des centrales...

M. Christian Hutin. Parlons-en, des centrales !

M. Bruno Le Maire,...et, évidemment, dans le secteur des énergies renouvelables,...

Mme Mathilde Panot. Non !

M. Bruno Le Maire,...où je suis persuadé que les salariés de General Electric auront des solutions à apporter, notamment dans l'hydrogène.

Nous, nous ne baissons pas les bras. Nous, nous regardons les problèmes en face. Nous, nous regardons l'économie telle qu'elle est. Nous, nous sommes du côté des salariés. Nous, nous ne faisons pas de politique politicienne. C'est l'honneur de cette majorité et c'est ce qu'attendent les Français !

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