M. Jacques Moutet attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports, chargé de l'environnement, sur l'apport de la pêche sportive au saumon dans l'activité économique de nombreuses zones rurales (équipements divers, hôtellerie, tourisme), bien supérieur à l'apport économique de la pêche professionnelle dans les estuaires.
Par ailleurs, l'absence de quotas imposés aux marins pêcheurs professionnels, contrastant avec la gestion rigoureuse dont se sont dotés les pêcheurs aux lignes, empêche la remontée d'un nombre suffisant de géniteurs. Ainsi, dans le bassin de l'Adour sur 8 000 saumons recensés, un millier seulement ont pu franchir la limite de salure des eaux.
De surcroît, le développement des grands élevages dans les pays nordiques a fait baisser le cours du saumon, rendant ainsi moins importante la contribution du saumon pêché et vendu en France à la diminution du déficit de notre balance commerciale. Dans ces conditions, on a pu constater un effondrement des cours à la criée de Saint-Jean-de-Luz.
Il lui demande donc quelles mesures il entend prendre, en concertation avec les parties prenantes, pour harmoniser les captures de saumon entre les professionnels et les amateurs et permettre le développement d'une activité sportive bénéficiant aux zones rurales.