M. Hervé Marseille. Monsieur le président, je ne sais plus si ces ovations s'adressent au président Karoutchi ou à moi-même : j'en suis ému ! (Sourires et applaudissements sur les travées du groupe Union Centriste, du groupe Les Républicains, du groupe Les Indépendants République et Territoires et du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen.)
Monsieur le Premier ministre, à mon tour, je voudrais évoquer les suites de ce que l'on appelle « le grand débat » et qui se poursuit, nous dit-on, jusqu'au 15 mars. Il faudra en tirer les conséquences et, le moment venu, le chef de l'État et le chef du Gouvernement devront discerner ce qui apparaît dans les conclusions de ce débat pour présenter des réponses sous une forme ou sous une autre.
Notre collègue Roger Karoutchi vient de le rappeler, le Parlement est fait pour cela et il est disponible pour discuter des réponses susceptibles d'être apportées à tous ceux qui débattent aujourd'hui. Le Parlement ne s'use que si l'on ne s'en sert pas ! Il est donc indispensable, effectivement, de présenter devant l'Assemblée nationale et le Sénat les propositions qui pourront être portées par la voie législative.
Le chef de l'État et le chef du Gouvernement peuvent aussi utiliser une autre voie, Mme le garde des sceaux vient de le rappeler : elle est prévue par la Constitution, elle est légitime, c'est celle du référendum. Si tel était le cas, il est clair que nous sommes nombreux, ici, à souhaiter qu'une telle consultation populaire n'ait pas lieu le jour des élections européennes.
Ne mélangeons pas les choses ! (Applaudissements sur les travées du groupe Union Centriste, du groupe Les Républicains, du groupe Les Indépendants République et Territoires, du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen, ainsi que sur des travées du groupe socialiste et républicain et du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.)
À l'évidence, pour des raisons dont chacun se souvient, nous n'avons pas eu le débat approprié à l'occasion de l'élection présidentielle. Nous en mesurons aujourd'hui les conséquences.
Il est indispensable que nous puissions avoir un vrai débat sur la construction européenne. L'Europe est en crise, l'Europe est malade. Nous voyons jour après jour les soubresauts attristants du Brexit.
Nous voyons également combien l'Europe ne s'occupe malheureusement ni de la taxation des GAFA, ni des problèmes migratoires,
M. le président. Votre question, mon cher collègue !
M. Hervé Marseille. ni, plus généralement, des problèmes auxquels les Français attendent des réponses.
Nous souhaitons donc, monsieur le Premier ministre, que la France retrouve le rôle moteur qui doit être le sien en Europe et que nous puissions avoir ce débat.
Évitons, pour cela, d'organiser un référendum le jour des élections européennes ! (Applaudissements sur les travées du groupe Union Centriste, du groupe Les Républicains, du groupe Les Indépendants République et Territoires et du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen, ainsi que sur des travées du groupe socialiste et républicain et du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.)