Mme Catherine Procaccia attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports sur les différents impacts de la pérennisation de certaines pistes cyclables dites « coronapistes », à l'origine temporaires mais qui perdurent.
Ces pistes avaient alors pour but de permettre aux usagers des transports en commun de privilégier des mobilités dites « douces » qui garantissent une meilleure distanciation sociale et ainsi un plus grand respect des gestes barrières. De même, ces pistes cyclables temporaires devaient permettre aux usagers des transports en commun d'opter pour des vélos plutôt que pour leurs voitures. Le ministère des transports estime ainsi à plus de 500 kilomètres l'étendue des « coronapistes ».
La création de ces infrastructures temporaires s'est faite dans l'urgence, parfois au détriment de la sécurité des usagers, des cyclistes (sur les huit premiers mois de l'année 2020, ce sont 580 cyclistes qui ont été victimes d'accidents) mais aussi des autres usagers comme les piétons ou les personnes à mobilité réduite.
Aussi, on note aujourd'hui de réelles difficultés pour les riverains et pour les livraisons, ainsi que des embouteillages supplémentaires qui produisent davantage de pollution.
La question n'est pas d'être pour ou contre le vélo, ni d'être favorable ou défavorable à ces pistes, mais bien de voir comment celles qui sont utiles et utilisées hors la période estivale peuvent perdurer, dans le respect des autres modes de circulation et de la sécurité des personnes.
Ainsi, alors que le ministre a invité le 10 juillet 2020 les collectivités à pérenniser ces « coronapistes », elle souhaiterait savoir si des études d'impacts vont être menées afin de mesurer pour chacune si la sécurité des usagers, mais aussi des piétons, des personnes handicapées, de celles descendant d'un taxi ou d'un autobus peut être assurée, ainsi que sur l'impact de cette pérennisation sur la pollution.