M. Charles Ginesy demande à M. le ministre des affaires sociales et de l'intégration de bien vouloir lui communiquer le bilan des importations de produits sanguins et dérivés effectuées par la France au cours des cinq dernières années, et ce en indiquant les pays d'origine. Il lui demande également de porter à sa connaissance les mesures de prophylaxie qui sont prises par les autorités françaises à l'entrée des produits susvisés sur notre sol.
Réponse. -L'autosuffisance nationale en produits sanguins est un enjeu primordial, et cela à double titre : pour garantir, d'une part, la pérennité de l'organisation transfusionnelle française, d'autre part, l'éthique transfusionnelle de notre pays, notamment le bénévolat. Grâce à la générosité de l'ensemble des donneurs de sang, l'autosuffisance en produits sanguins labiles (sang total, concentrés de globules rouges, globules blancs, plaquettes) a toujours été garantie.
Le développement et le perfectionnement des techniques de fractionnement auraient éventuellement pu poser un problème d'insuffisance dans l'approvisionnement en plasma. La mobilisation de l'ensemble de la transfusion sanguine devant les enjeux des échéances européennes, l'action des associations de donneurs de sang bénévoles, l'amélioration dans les techniques de production permettent aujourd'hui de considérer que la transfusion sanguine fait face à ses besoins en plasma.
Aussi, le recours aux importations, qui ne peut avoir lieu que pour répondre à des besoins ponctuels et strictement définis, par exemple, des produits stables non préparés en France, reste-t-il tout à fait marginal par rapport à la production française. Ces produits finis sont importés à la demande des médecins prescripteurs et répondent aux exigences qu'imposent les pays occidentaux exportateurs sur leurs propres marchés.
