M. Jean-Jacques Robert attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les différentes insultes, critiques, paroles et dessins diffamatoires dont a récemment fait l'objet notre armée à l'heure même où elle était engagée dans le conflit du Golfe. Un écrivain célèbre a écrit et diffusé une lettre appelant nos soldats à la désertion, à l'insubordination et au sabotage.
Le 14 février 1991, un dirigeant syndicaliste des dockers de Fos-sur-Mer annonçait à la télévision, sourire aux lèvres, qu'une grève était organisée pour empêcher le chargement du matériel militaire à destination de nos troupes dans le Golfe. Ces exemples montrent bien que l'impunité est garantie à tous les détracteurs de l'armée.
Ils peuvent tourner en dérision, comme l'a souvent fait le dessinateur de presse, les souffrances, les blessures, les morts. Devant ces situations qui déshonorent notre armée, il lui demande comment, d'une part, il juge de tels comportements et, d'autre part, s'il envisage de combler le vide juridique existant dans la loi qui protège le moral de l'armée et l'honneur des militaires ?