Installation d'un IRM à l'hôpital d'Arras

Question orale sans débat de - Emploi

Question de ,

Diffusée le 27 mai 1998

M. Léon Fatous souhaite interpeller Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la demande d'un système d'imagerie par résonance magnétique (IRM) fixe pour le centre hospitalier d'Arras. En effet, une demande d'autorisation a été déposée en février 1998, expliquant les besoins d'Arras, ces derniers concernant une population de plus de 400 000 habitants, ce qui, d'après le recensement effectué à partir de diagnostics retenus pour les hospitalisations de 1996, représente quelque 1 500 examens, auxquels il convient d'ajouter les examens externes, soit en tout une activité de 4 000 examens par an.

Cette acquisition, indispensable à l'évolution des soins, complétera les équipements du centre hospitalier d'Arras, dont le plateau technique a prévu l'espace nécessaire pour l'installation de cet IRM. Par ailleurs, l'établissement dispose d'une équipe de 5 radiologues, dont 4 sont d'ores et déjà formés à la neuro-imagerie, et particulièrement à l'IRM. Aussi, il souhaiterait savoir si elle compte donner satisfaction à sa demande.

Réponse - Formation professionnelle

Diffusée le 20 octobre 1998

M. le président. La parole est à M. Fatous, auteur de la question n° 295, adressée à Mme le ministre de l'emploi et de

la solidarité.

M. Léon Fatous. Madame le secrétaire d'Etat, le 14 octobre 1997, en réponse à une question identique concernant

notre demande d'une IRM fixe pour l'Arrageois, Mme Martine Aubry m'invitait à contacter les directeurs des

établissements hospitaliers, afin qu'ils déposent une nouvelle demande d'autorisation.

Le centre hospitalier d'Arras a donc, sur mon conseil, envoyé, en janvier 1998, un nouveau dossier concernant cet

équipement.

En effet, si nous y attachons de l'importance, c'est parce qu'il s'agit là d'un outil devenu indispensable pour les besoins

sanitaires d'un bassin de population de 400 000 habitants : d'après un recensement effectué à partir de diagnostics pour

les hospitalisations de 1996, cela représente quelque 1 500 examens - qui se déroulent donc automatiquement à Lens

ou à Bois-Bernard - auxquels il convient d'ajouter les examens extérieurs, soit, en tout, une activité de 4 000 examens

par an.

Lors de la réalisation de son plateau technique, voilà quelques années, le centre hospitalier a prévu l'espace nécessaire

pour l'installation d'une IRM. De même, sur l'équipe des cinq radiologues prévus, quatre sont d'ores et déjà formés à la

neuro-imagerie. Vous comprendrez pourquoi nous sommes demandeurs !

Enfin - et je sais que c'est là une question sur laquelle vous êtes particulièrement attentive, madame le secrétaire d'Etat

- un tel équipement répondrait au rééquilibrage géographique nécessaire dans le domaine sanitaire de notre région Nord

- Pas-de-Calais ? Et Arras n'est-il pas le chef-lieu du Pas-de-Calais ?

Aussi, madame le secrétaire d'Etat, j'aimerais savoir si nous pouvons garder l'espoir d'obtenir, d'ici à la fin de ce siècle -

c'est bientôt ! - cet équipement.

M. le président. La parole est à Mme le secrétaire d'Etat.

Mme Nicole Péry, secrétaire d'Etat à la formation professionnelle. Monsieur le président, permettez-moi, tout d'abord,

de vous féliciter à mon tour.

Monsieur le sénateur, vous avez appelé l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur la demande

déposée par le centre hospitalier d'Arras en vue de l'installation d'un appareil IRM, dans les locaux dudit établissement.

Cette demande a déjà été examinée en juin 1998 par le comité national d'organisation sanitaire. Ce comité, compétent

pour émettre des avis auprès du ministère sur les demandes d'installation d'imageurs par résonance magnétique, a

exprimé, à cette occasion, un avis défavorable, que Mme Martine Aubry et M. Bernard Kouchner ont suivi.

Permettez-moi de vous en donner les raisons. Certes, en application du régime d'autorisation relatif aux IRM, la région

Nord - Pas-de Calais peut bénéficier d'un appareil supplémentaire, mais trois équipements de ce type sont déjà

autorisés dans le bassin de vie de l'Artois : deux IRM au centre hospitalier de Lens, et un dans le secteur privé.

Par ailleurs, monsieur le sénateur, nous avons recueilli des avis convergents visant à augmenter le nombre d'IRM dans

le bassin de vie du Hainaut, qui ne dispose que d'un unique appareil installé au centre hospitalier de Valenciennes.

Dans ces conditions, nous n'avons pu que rejeter la demande, qui a d'ailleurs été renouvelée lors de la période de dépôt

de dossiers qui s'est ouverte le 1er juillet pour s'achever le 31 août 1998. Il sera donc procédé à un nouvel examen du

dossier à la fin de l'année 1998 ou au début de l'année 1999.

Dans l'attente de cet examen, je souhaite également appeler votre attention sur le fait que le centre hospitalier d'Arras

doit utiliser au mieux l'accès dont il peut disposer à la seconde IRM du centre hospitalier de Lens. En effet, cet

équipement, autorisé dans le cadre du régime expérimental prévu par l'article L. 716-1 du code de la santé publique,

doit faire l'objet d'une exploitation partagée avec des partenaires publics de Béthune, de Douai et d'Arras. Cette

perspective permettra de répondre aux besoins des patients du centre hospitalier d'Arras.

A plus long terme, je rappelle que le ministère de l'emploi et de la solidarité a engagé une action volontariste

d'augmentation du parc des IRM installées en France, en autorisant une vingtaine d'équipements supplémentaires en

1997, puis à nouveau en 1998.

Lorsque l'ensemble des autorisations découlant de ces mesures aura été attribué, il n'est pas exclu qu'une nouvelle

augmentation du parc national soit décidée.

Dans cette hypothèse, le centre hospitalier d'Arras pourrait disposer d'opportunités nouvelles s'agissant de l'installation

d'IRM sur son site.

M. Léon Fatous. Je demande la parole.

M. le président. La parole est à M. Fatous.

M. Léon Fatous. Bien entendu, madame le secrétaire d'Etat, votre réponse ne me satisfait pas.

J'ignorais que notre demande avait été refusée par le comité national d'organisation sanitaire au mois de juillet, mais il

faut reconnaître qu'il est étonnant que Lens dispose de deux appareils d'IRM alors qu'Arras, chef-lieu du Pas-de-Calais

et centre d'une région de 400 000 habitants, est dépourvu de ce type d'équipement. Cela signifie que toutes les

personnes résidant dans l'arrondissement d'Arras-Saint-Pol-sur-Ternoise doivent se rendre à Lens pour subir les

examens nécessaires.

Je persiste donc, bien sûr, dans ma demande, et je souhaite que, en 1998 ou en 1999, le site d'Arras soit enfin retenu

pour l'implantation d'un appareil d'IRM, tout en me réjouissant que Lens bénéficie déjà d'équipements de ce type.

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