M. Jean-Paul Delevoye attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la situation et l'évolution de carrière des internes en pharmacie hospitalière. En effet, après quatre années de service et de formation dans les hôpitaux, il ne leur est plus possible actuellement d'accéder à un poste de praticien hospitalier dans les établissements publics de santé.
Cette situation résulte d'une inadéquation flagrante entre le nombre d'anciens internes candidats a concours national de praticien hospitalier et le nombre de postes ouverts à ce même concours, qui ne cesse de diminuer. Ainsi soixante postes étaient ouverts en 1992 aux anciens internes, trente en 1993, quinze en 1994 et zéro en 1995.
Dans le même temps, le nombre d'internes admis en pharmacie hospitalière a été de cent quatre en 1992, cent douze en 1993, cent vingt et un en 1994 et cent vingt-six en 1995. De plus, le changement de cette politique de recrutement est en contradiction avec la multiplication des responsabilités et des activités confiées aux pharmaciens des hôpitaux.
En effet, celui-ci intervient directement dans la réduction des coûts de la santé et participé à la qualité et à la sécurité des soins réservés aux patients. Enfin, il lui rappelle que les internes en pharmacie ne peuvent prétendre exercer leur profession qu'au sein d'établissements publics de soins contrairement aux internes en médecine qui peuvent exercer la leur dans le privé.
En conséquence, il lui demande quelles actions il entend mener pour remédier à cette situation et s'il ne lui semble pas opportun de créer des postes de praticiens hospitaliers en pharmacie afin de permettre une adéquation entre le nombre de postes ouverts au concours d'internat en pharmacie hospitalière et le concours de praticien hospitalier.