M. Emmanuel Hamel signale à l'intention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, le déchaînement de violence dont sont victimes en Roumanie les opposants, notamment étudiants, au régime communiste. Il lui demande quelles ont été les interventions du gouvernement français auprès du gouvernement roumain pour la libération des prisonniers politiques encore incarcérés en Roumanie, notamment ceux brutalisés, blessés et arrêtés au cours du mois de juin dernier.
Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, les autorités françaises ont dénoncé à plusieurs reprises, y compris au plus haut niveau, les violations des droits de l'homme de plus en plus graves commises par le régime de Ceausescu. Depuis décembre dernier, la Roumanie est engagée dans un processus de démocratisation qui s'est traduit notamment par la tenue, le 20 mai dernier, des premières élections libres depuis plus de quarante ans.
Mais l'héritage particulièrement catastrophique laissé dans tous les domaines par l'ancien régime rend particulièrement délicat le passage à une société pluraliste d'une économie de marché. La France, avec ses partenaires des Douze, a condamné les violences de la mi-juin à Bucarest, et continue de suivre avec une très grande attention les évolutions en Roumanie, en particulier dans le domaine des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
C'est d'ailleurs ce qui vient d'être rappelé au Premier ministre roumain, M. Petre Roman, lors de son récent séjour en France.