M. Christian Cointat attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur les dispositions de l'article 3 de l'ordonnance n° 58-1270 du 22 décembre 1958 modifié par l'article 2 de la loi organique n° 2001-539 du 25 juin 2001 aux termes duquel : ... sont placés hors hiérarchie : (...) 3° ) Les présidents de chambre des cours d'appel et les avocats généraux près lesdites cours ".
Aux termes de l'article 28 de la loi organique du 25 juin 2001, ces dispositions sont applicables au 1er janvier 2002. Il semble résulter de ces dispositions nouvelles que les présidents de chambre des cours d'appel et les avocats généraux près lesdites cours ont été placés de plein droit hors hiérarchie.
Une circulaire du 25 février 2002 a néanmoins considéré que le classement hors hiérarchie des emplois précités de président de chambre et d'avocat général n'entraînait pas le reclassement des magistrats occupant ces fonctions le 1er janvier 2002 au second groupe du premier grade et qu'une nouvelle nomination était nécessaire pour permettre l'accès à ces emplois.
Cette interprétation ne découle nullement des termes exprès de la loi du 25 juin 2001. Il lui demande, en conséquence, si, compte tenu des avis du Conseil supérieur de la magistrature, il entend rapporter ces dispositions de la circulaire du 25 février 2002. Les critères officieux qui semblent avoir été parfois retenus (plus de deux ans et moins de cinq ans d'ancienneté dans la fonction de président de chambre ou d'avocat général pour une élévation hors hiérarchie sur place) introduisent une limitation non prévue par la loi et paraissent contraires à son objet.