M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le Premier ministre sur l'attitude ou les propos de certains ministres ou dirigeants politiques n'ayant plus en mémoire le cinquantième anniversaire de la défaite de 1940, où la France, en raison de son impréparation ou de la fin de non-recevoir de certains responsables qui n'ont pas voulu consacrer les crédits nécessaires à la défense, a pu mesurer de quel prix se payait, après une telle insouciance, la reconquête de l'indépendance et de la liberté.
Le social ? Oui. L'éducation ? Oui. Mais, qu'advient-il de tout cela lorsqu'on n'a pas prévu d'assurer sa propre sécurité ? Qui dit désarmement ne dit pas diminution de crédits dans l'immédiat. Vienne n'est pas encore signé. L'U.R.S.S. n'a arrêté aucune de ses fabrications. La situation nous oblige à lever la garde, non à la baisser.
L'Europe n'est pas encore à l'heure de l'ordre nouveau tant attendu, certains dangers n'ayant pas disparu. Il lui demande de rassurer nos concitoyens en la circonstance.