M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur le fait suivant, qui lui paraît grave et préoccupant : les autorités allemandes de l'Etat fédéré allemand du Brandebourg auraient annoncé qu'elles maintenaient en place un supermarché bâti sur le site du camp de concentration nazi de Ravensbrück, où plus de 90 000 femmes et près d'un millier d'enfants ont péri, et ceci malgré les appels des associations de déportés et résistants.
La plantation d'une haie, la nouvelle route d'accès ne sauraient justifier une telle mesure... Si le fait s'avère exact, il semble absolument indispensable que le Gouvernement élève une protestation énergique contre un tel état de fait, et obtienne satisfaction. Il faut combattre ce genre d'oubli volontaire et se souvenir des atrocités passées et du respect qui doit s'attacher à ces lieux de tortures, témoins d'atrocités contre l'humanité, il y a seulement cinquante ans.