M. Guy Penne souhaite interroger M. le ministre de la défense sur les récentes manoeuvres appelées " Guidimakha ", réalisées sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), auxquelles ont participé la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Sénégal, le Mali, la Mauritanie, le Cap Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Ghana.
Il souhaite savoir, d'une part, quelle a été la contribution française à ces man oeuvres et, d'autre part, si cette opération s'inscrit dans la perspective du renforcement des capacités et des forces armées des pays africains eux-mêmes pour des interventions de maintien de la paix.
Réponse. - L'exercice " Guidimakha ", qui s'est déroulé au Sénégal du 17 février au 3 mars 1998, a été organisé conjointement par la France, le Sénégal, le Mali et la Mauritanie. L'Etat du Cap-Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Ghana ont contribué à la configuration d'une force interafricaine multinationale de 2 600 hommes.
La France avait la charge de coordonner le soutien matériel de l'exercice ainsi que les missions d'instruction auxquelles ont participé les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Le contingent français était composé de 900 hommes provenant essentiellement de nos forces déjà présentes au Sénégal. Cet exercice s'inscrit dans la perspective du renforcement des capacités africaines de maintien de la paix, désormais connu sous le sigle RECAMP.
Il constitue en fait la validation d'un concept que la France souhaite promouvoir et qui vise à donner aux pays africains les moyens d'assurer eux-mêmes des opérations de maintien de la paix, dans l'esprit de l'initiative tripartite lancée le 22 mai 1997 à New York par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France.