M. Marc Lauriol rappelle à M. le ministre délégué aux postes et télécommunications que le service EMS Chronopost placé sour sa tutelle affirme sur ses documents remis au public que tout envoi pré-payé, " enlevé ou déposé la veille est livré à domicile le lendemain avant midi n'importe où en France ". La publicité, notamment télévisée, fait état de la même célérité.
Il faut y ajouter que le prix " pré-payé " du service est fixé en conséquence. Or il a été relevé que des livraisons devant avoir lieu le samedi, ne sont en réalité effectuées que le lundi matin soit avec deux à trois jours de retard. Ainsi, un pli en Chronopost déposé le vendredi 24 janvier 1992 à 16 heures, au bureau de poste de Paris - Cherche-Midi, rue de Sèvres et adressé à un particulier au parc de Rocquencourt (Yvelines) a été livré le samedi 25 janvier 1992 au début de l'après-midi (et non " avant midi " comme promis) non pas à domicile comme également promis, mais dans la boîte aux lettres d'un poste de gardien fermé jusqu'au lundi 27 janvier 1992 au matin.
Le pli est donc parvenu à destination avec près de 48 heures de retard. Ces faits sont en contradiction flagrante avec la publicité faite par " Chronopost " qui, du coup, devient inexacte. Il lui demande ce qu'il compte faire pour que : 1° le service Chronopost soit assuré dans les conditions annoncées ; 2° à défaut, il soit publiquement indiqué que les livraisons d'enveloppes déposées après un certain moment à préciser, ne sont pas effectuées les samedis et dimanches ; 3° lorsqu'une réclamation pour non-livraison dans les conditions promises et payées d'avance est faite, il y soit répondu avec le souci de servir et de renseigner les usagers et non avec une désinvolture comme celle dont a fait preuve une correspondance qu'il porte, d'autre part, à la connaissance de M. le ministre.