M. Charles Ginesy appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur les difficultés liées à l'extension de l'obligation de mise en bouteilles dans l'aire de production à tous les vins d'appellation d'origine contrôlée (A.O.C), et ce à partir du 1er octobre 1990, conformément aux futures dispositions que le Gouvernement compte prendre en la matière.
Selon les fédérations représentatives de professionnels des vins et spiritueux, il y a lieu, avant toute chose, de distinguer la mise en bouteilles au " Château " ou au " Domaine " de l'embouteillage des vins d'A.O.C. par le négociant en gros qui, après avoir acheté les vins concernés, procède lui-même à l'opération susvisée.
Si le premier cas de figure offre une garantie supplémentaire, il n'en est pas de même du second car l'octroi d'un monopole à la viticulture ou aux négociants des places de production aurait pour seule conséquence - néfaste - de jeter un voile de suspicion sur tout un secteur d'activité. Il lui demande donc de bien vouloir l'informer sur les motivations qui conduisent le Gouvernement à s'orienter vers une situation monopolistique et de rapporter cette décision s'il est reconnu que sa portée est des plus faibles sinon inexistante.