M. Yves Daudigny attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique sur la revendication d'une organisation syndicale de la fonction publique territoriale relative aux modalités d'application du compte épargne temps (CET).
La loi permet aux collectivités de monétiser les jours de congés épargnés sur un CET, au-delà de 20 jours déjà épargnés, si la collectivité a pris une délibération. En effet, le décret d'application n° 2004-878 du 26 août 2004 modifié par le décret n° 2010-531 du 20 mai 2010 implique que, si la collectivité ne prend pas de délibération concernant la monétisation, les jours épargnés sont consommés uniquement en congés.
En cas de délibération, c'est l'agent qui fait le choix du nombre de jours qu'il peut demander à monétiser ou à verser au titre de la retraite additionnelle. Or il s'avère que de nombreuses collectivités ne prennent pas, volontairement, de délibération, car elles ne peuvent pas fixer de limite à l'agent dans le nombre de jours rémunérés, ce qui peut entraîner une forte charge financière pour la collectivité.
L'organisation syndicale demande donc qu'un dialogue social puisse être localement instauré et que la collectivité ait la possibilité de négocier avec ses partenaires sociaux le nombre de jours qui pourraient être monétisés ou versés au titre de la retraite additionnelle. À noter que dans le secteur privé, les entreprises peuvent limiter le nombre de jours CET rémunérés.
Il lui demande donc quelle est la position du Gouvernement face à une telle proposition.