M. Pascal Allizard attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer à propos des stocks d'iode.
Il rappelle que la crise sanitaire a conduit à un besoin massif et urgent de masques de protection pour les services d'urgence et la population.
Les stocks détenus par l'État, les collectivités publiques ou les entreprises se sont révélés insuffisants en volumes et les informations aléatoires quant à leur état (inventaire, lieux de stockage, dates de péremption), ce qui a contribué à aggraver la situation de crise.
Partant de ce constat, il s'inquiète de l'état des stocks de comprimés d'iode stable à utiliser par les populations en cas de risque d'exposition à de l'iode radioactif, dans le cadre d'un accident nucléaire.
Ce risque nucléaire n'est plus tout à fait hypothétique compte tenu, d'une part, du vieillissement du parc de centrales et, d'autre part, des effets indésirables du réchauffement climatique, notamment sur les cours d'eau servant au refroidissement des réacteurs.
Enfin, depuis le début des hostilités en Ukraine, la question du risque nucléaire revient sur le devant de l'actualité, qu'il s'agisse du risque d'emploi d'armes nucléaires ou des menaces sur l'intégrité des centrales ukrainiennes.
Par conséquent, il souhaiterait savoir si le Gouvernement dispose de stocks suffisants et non périmés de comprimés d'iode stable pour faire face à un accident nucléaire majeur sur le territoire, et si la filière d'approvisionnement est nationale ou européenne. Il souhaite également que lui soient précisés les dispositions prises pour la Normandie, et nommant le Calvados, et l'état des stocks